Chapitre 8 : Where is Davy ?...
Je prenais plaisir aux visites de Claire et Saliha qui coupaient la monotonie de ma vie de convalescente. Les babillements joyeux de Claire qui me rendaient le sourire et me divertissaient. Elle tentait de me trouver un stage dans un journal pour la partie culturelle. Elle m’assurait également travailler pour moi en me dégotant un stage dans un magazine, et au pire dans une maison d’édition.
Pour contraster avec l’optimisme à toute épreuve de Claire, il y avait Saliha et son côté plus sombre et plus secret. Elle évoquait le bar évidement et quelques anecdotes qu’elle voulait me faire partager ; mais je sentais qu’elle gardait une réserve certaine derrière son sourire.
Cela m’intriguait : cette réserve je ne la connaissais pas chez elle, ou alors mon cerveau me faisait encore plus défaut que je ne le pensais. Mais là où mon cerveau me surprenait le plus, et lorsque je dis ça j’ai l’impression d’être un peu schizo… Bref là où mon cerveau me surprenait le plus c’est quand il s’agissait de Davy.
Les visites de Saliha et de Claire me faisaient plaisir, évidemment ! Mais à chaque fois, j’avais une étrange impression, une impression d’inachevée comme s’il me manquait quelque chose…
Ce fut une séance chez la psy qui fit émerger la cause de cette réaction, pour « mettre le doigt dessus » comme l’avait dit cette chère mademoiselle Morietto. Eh oui ! Mon soldat inconnu à moi, mon meilleur ami manquait à l’appel de mes troupes assez réduites, il faut l’avouer. Pourtant, bizarrement, je trouvais cet abandon normal. J’ai mis ça sur le compte du fait que personne ne savait que j'étais là ; mais une voix en moi me disait qu’il y avait autre chose qui faisait que son absence me paraissait normale. Pourquoi ? Encore une fois, un trou noir y répondit et la psy y a vu une agression que je souhaitais oublier. Je l’ai gentiment renvoyée dans ses pénates, peuplées certainement de théories freudiennes fumeuses.