Chapitre 13 : One Day - A call...

Publié le par Le Hibou

 


Je remontais la rue perpendiculaire à la mienne. Normalement, j'écoute un peu de musique en particulier une journée comme aujourd'hui où je venais de passer plus de neuf heures sur le campus. Mais là, un pressentiment, sûrement dû à l'épisode arrivé à Paris, que je n'avais toujours pas oublié, bref, ce pressentiment m'avait obligé à rester sur mes gardes et la musique n'aurait fait que me distraire.

Je suis passée devant la première boulangerie, puis devant la seconde et cette impression d'être suivie me saisit de nouveau. Je tournais au coin de ma rue, l'air de rien, mais en pressant légèrement le pas. Ma main se dirigea imperceptiblement vers ma poche dans lequel je plaçais toujours un couteau. Il ne fallait pas que je rentre chez moi, sinon j'étais en danger.

Mais, alors que la rue était déserte, il n'y avait aucun écho de pas hormis les miens. L'esprit inquiet, je m'engageais donc vers mon immeuble, tapais rapidement le code et entrais sans vérifier le courrier. Une fois entrée chez moi, je posais mon sac et m'asseyais sur mon lit : hagarde. Je ne savais plus que penser. Une seule chose pour moi était sûre, la personne qui m'avait suivie n'était pas la même que celle à Paris. Mais que me voulaient ces personnes ? B. me cacherait-il des choses me concernant ?

La fin de journée se passa plutôt bien même si je m'attendais à entendre la sonnerie de ma porte ce qui n'arriva pas. Je m'installais donc devant la télé, mais pas si tranquille que ça. Mon téléphone fit alors entendre sa sonnerie légèrement désagréable. "Non pas ce soir !" Je priais depuis quelques heures pour un peu de calme et voilà comment le ciel me remerciait, je ne pouvais décidément me fier à personne. B. s'obstinait et je ne pouvais pas laisser mon patron sans réponse : je décrochai.

- Chanel, Nadar a des problèmes. Il est dans ton secteur, je lui ai dit de se réfugier chez toi.

Je savais, enfin je supposais, ne pas être la seule à bosser pour B., mais on ne se connaissait pas entre nous. Du moins, je n'avais jamais rencontrer aucun membre du groupe formé par B. Mais ce qui me surpris le plus fut...

- Mais..., B. ... La règle deux... Personne n'est...

- Je sais, je connais. Mais les règles sont faites pour être transgressées. Les miennes en priorité. Je compte sur toi, Chanel.

- Entendu.

J'étais incapable de dire autre chose. Je raccrochai, avant d'ajouter un peu plus de nourriture pour le repas avec mon invité surprise. Ce Nadar. Comme je m'étais déjà mise à l'aise, je passais un pantalon pour avoir l'air décente. On verra bien....

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Publié dans Nom de Code : Chanel

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